Un week-end à IZIRATAGEN A 35
Depuis plus d'un mois, aux environs du 15 novembre, je suis malade. J'ai eu pendant trois semaines de la fièvre, des tremblements, et en cette fin d'année je n'arrive pas à tenir un stylo pour écrire mes cartes de Vœux, et j'ai parfois envie de pleurer.Le docteur Gay, qui me suis n'y comprend rien. Ce n'est pas le palud, pas la dingue, ni la grippe, les antibiotiques sont inefficaces, les antistress non plus.Pascal, mon futur beau-fils, me dit : ce week-end, nous allons le passer à IZIRATAGEN, on va essayer le changement d'air. Cela ne peut pas te faire de mal.
Nous voilà parti, avec son 4X4, lui, ma fille, mon fils, ma femme, et moi. Dès notre arrivée, nous installons le bivouac à l'abri derrière des rochers, et commençons à faire du feu pour faire cuire un cabri. La nuit tombe peu à peu (à partir de 18h environ) et nous commençons à boire l'apéro pendant que le cabri se cuit.À 20 h, le
cabri est cuit mais moi aussi.
Je me tiens une bonne cuite, tant et si bien que je ne mange presque pas. Mais dans un moment de lucidité, je prends un cuissot et la met sur le toit du 4X4, et me dit je le mangerais demain. Après un thé réparateur...? tout le monde se couche. Durant la nuit, je ne me souviens pas, mais on me l'a répété, je n'ai pas cessé de changer de place jusqu’à me retrouver entre Pascal et ma fille. J'ai fini par m'endormir à ma place et je n'ai plus bougé jusqu'au matin.
Après un réveil un peu difficile, un café, un deuxième et me voilà en forme. Je me sens "d'attaque" et tous les ressentis que j'avais eus durant un mois avaient totalement disparu. Je saisis mon cuissot, j'ai comme un creux. Merde, il est plein de fourmis, qu'a cela ne tienne. Je le secoue, l'essuie et je commence à le manger à pleines dents. Oh! surprise, il est semble-t-il salé avec un goût que je ne connais pas, mais très bon à souhait. Après avoir fait mon "rot", je me tape une bière et me voilà reparti pour un tour. La vie est belle et le site d'Iziratagen est magnifique."Au cul la vieille, c'est le printemps"
Ma "maladie" m'ayant privé de pas mal de chose, je m'en prends à ma femme avec des idées plus qu'érotiques. Celle-ci ne s'y attendant pas, par en courant sur les dunes et moi nu comme un ver, je me mets à sa poursuite. Stop: la suite vous la devinez !
Après ce début de matinée mouvementé, je me suis donc rendu compte, que mes soucis avaient totalement disparu, et que j'avais retrouvé toutes mes facultés.
Comme quoi, une cuite peut être salvatrice, contrairement aux idées reçues. Et de plus qui sait, l'acide formique acidulé avait complété ma remise en forme.
Croyez- moi, une petite cuisse de cabri, enrobée d'acide formique est une expérience que j'ai à plusieurs fois recommencé. Excellent.