Mon ami Pascal ,qui deviendra mon beau fils,travaillait,avant de venir en Arlit, à la SONICHAR. Il m'avait parlé de la source d'eau chaude de Tafadek.Un week-end,on décida d'y aller passer la journée.

Nous voila parti pour 180 kms La piste n'est pas trop mauvaise,et la circulation est on ne peut plus fluide.Le désert défile sous nos yeux et de temps quelques Afagag rabougris viennent casser l'horizon.( Afagag = acacia Raddiania.) Allez à gauche direction Tchirozérine;La route est un peu meilleure car empruntée par les services de la Sonichar. On contourne la ville en direction de Anou Ararène, du nom du Kori ou l'on se rend.

Le village est d’un contraste frappant avec la paysage qui l’entoure, alors que ce dernier est désertique. Certes, il y a longtemps, très longtemps, des millions d’années peut être l’endroit fut un monde lagunaire comme l’atteste aujourd’hui la présence et l’exploitation
du charbon de la SONICHAR. Plus les kilomètres se réduisent, plus s’établit la sévérité du désert de pierre qui succède à la douceur du kori Anou Ararène.

Nous y voila. Au beau millieu du Kori se trouve un semblant de baignoire,creusée directement dans la pierre profonde de 60 Cms.Sur le fond humide on apercoit un gros bouchon en bois,et à son bout un bouchon plus petit à 5 ou 6 cms du fond.

Il est dit que cette eau fait des miracles en guerrissant de grands malades en provenance de tous les pays limitrophes.

Le gardien me dit de me mettre en maillot de bain et de m'alonger sur le fond.Et il tire le petit bouchon.L'eau brulante envahie la baignoire et moi du même coup.Pret à hurler, je met mes pieds en l'air sur le rebord,mais n'en tenant plus, je sors comme un diable de sa boite de ce qui aurait pu devenir mon cerceuil.Une bonne heure aprés je pu enfin me plonger dans ce liquide de jouvence.

Notez que la baignoire est à présent (en 2020) dans un petit batiment en forme de coupole,qui n'existait pas en 1979.

Avant de repartir Pascal me conduisit un peu plus loin,pour ramasser des dizaines de "Grenats" bruts éparpillés dans le sable du lit du kori,quelques cristaux de roches, et quelques jolis cailloux

Ne tardons plus,il faut prendre la route pour arriver à l'heure de l'apéro au cercle de la SOMAIR à Arlit.

Un bain à 50°

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